Je suis sincèrement convaincue que la possession n’induit pas le bonheur. Aujourd’hui, je ne suis pas dans une démarche 100% minimaliste car malgré moi, j’aime certaines choses que l’on pourrait considérer comme inutile, j’aime les choses qui sont simplement jolies, qui habillent une pièce, j’aime beaucoup les vêtements et les bijoux. Cependant, depuis octobre 2013, j’ai entamé une profonde réflexion sur mon mode de consommation et ma relation avec mes fringues.
Croyez-moi, si j’ai réussi, vous le pouvez aussi ! A la rentrée 2013, Arte a diffusé toute une série de reportages sur « la décroissance », concept que je ne connaissais alors pas du tout. &là, j’ai eu une énorme prise de conscience. J’ai regardé mon consumérisme vestimentaire quasi pathologique droit dans les yeux et me suis posé beaucoup de questions. Pourquoi avais-je autant besoin de posséder, beaucoup, souvent, de vouloir toujours plus, toujours mieux, de penser avoir besoin de ces vêtements… D‘être constamment en quête d’un « idéal ». J’aime la mode, les fringues, j’ai commencé mes études en BTS Design de Mode, j’ai été abonnée à Vogue… Mais cela n’excusait rien.
Petit à petit, je me suis rendue compte que je comblais une certaine peur du vide par l’achat ultra fréquent de vêtements, d’accessoires, de bijoux, de sacs… Tout ce monticule de fringues à ne plus savoir quoi en faire me rassurait en quelque sorte… Tout autant qu’il me déprimait ! Car au travers de tous ces achats, il y a avait toujours une démarche bien ancrée : celle de d’améliorer mon image, si ce n’est de la transformer. De tenter d’atteindre au travers des vêtements celle que j’aurais aimé que les gens voient en moi au premier coup d’œil. Sauf que c’était un combat perdu d’avance. Je ne savais pas qui j’étais vraiment et je me reposais sur mes tenues pour m’aiguiller… Cela ne faisait aucun sens.
Complètement bluffée par cette série de reportage, alors que pour moi avant l’écologie c’était surtout trier mes déchets… Tout un monde c’est ouvert à moi et depuis lors je n’ai cessé d’évoluer et de tendre vers le moins. Parce qu’en fait, c’est vrai que c’est mieux.
Se concentrer sur l’essentiel permet de respirer, de se libérer, de moins dépenser, de relativiser.
Alors, comme je ne suis pas une grosse mytho, je ne vais pas vous cacher que j’ai parfois des phases où j’ai juste envie d’une nouvelle fringue, que ma démarche est loin d’être 100% éthique … Mais aujourd’hui mes fringues d’été/automne tiennent dans une petite étagère Ikéa à 4 étages. &ce au prix d’une épuration de la garde robe drastique.
Je ne vais parler des marques éthiques, vêtements de conception française, greenwashing de grands groupes, etc. dans cet article mais plutôt me concentrer sur l’achat raisonné, alternatif et le délestage !
Etape 1 : on déblaye vénère

Petite infographie pour savoir si on garde… Ou pas !
Etape 2 : Trouver des moyens alternatifs d’acheter ce dont on a besoin
N’ayant pas vraiment les moyens de me saper en Ekyog des pieds à la tête, une façon de bien limiter mon impact environnemental c’est d’acheter d’occasion ou de troquer les vêtements qu’on ne porte plus. C’est à cette période que j’ai découvert Vinted, qui a un peu changé depuis (blablacarisation du concept, commission du site et compagnie) mais est un site/une appli de vide dressing avec une grosse communauté, qui te permet à la fois de trouver des trucs bien cools et de revendre tes sapes.
Evidemment, on ne va pas s’éterniser sur les fripes, les vides greniers, les groupes de revente sur FB et compagnie… Et un truc que personnellement j’adore, ce sont les événements « vide dressing » organisés ou à organiser près de chez soi.
Etape 3 : Avant d’acheter une fringues, un accessoire ou autre… Je me demande,
. Est-ce que j’ai vraiment envie de cette fringue ou est-ce que j’ai envie d’acheter
. Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? A savoir, celui que je possède est en fin de vie, je ne possède pas 1000 variantes de ce tee shirt.
. Qu’est-ce que cela va t’il m’apporter ? Vais-je me sentir plus contente, plus à l’aise, plus moi-même ?
. Avec quoi vais-je le porter ?
. Est-ce que le prix est justifié ?
. Est-ce que cela me va vraiment ?
. Les conditions de production, l’éthique de la marque… Est-ce que l’achat de cet article vaut vraiment le coup ?
Alors certes, quand t’es en pleine effervescence shopping et compagnie, ça peut avoir l’air de casser un peu l’ambiance, mais c’est nécessaire ! & mine de rien, aujourd’hui, je ne croule plus sous les vêtements, je sais comment m’habiller le matin, j’aime toutes les pièces que j’ai dans ma garde robe, je suis très satisfaite de ce que j’ai et c’est top.
Sans pour autant devenir minimaliste, il est hyper important de raisonner sa consommation. Parce que l’on pense que l’on est libre, qu’acheter, pour soi ou les autres, c’est un plaisir auquel on a le droit, complètement légitime… Mais je crois sincèrement que le bonheur est ailleurs. Alors oui, on a son style, on prête attention à la mode, aux vêtements… Cela ne veut pas dire qu’il est nécessaire de donner aux grands distributeurs de fast fashion la moitié d’un SMIC tous les mois. L’argent que vous gagnez vous appartient, à vous de le donner à qui vous le souhaitez, à l’utiliser pour soutenir ceux et ce en qui vous croyez. & surtout, n’oubliez pas que la mesure est le principal de nos atout !
& vous, votre rapport à la consommation vestimentaire ? Aux fringues.. Parlez m’en !
Sur ce, à très vite, soyez heureux ♥
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